témoignages de soeurs
Sœur Marie-Louise a fait sa profession religieuse le 6 mai 1959 au sein de la Congrégation des Sœurs de Jésus au Temple. Dès 1972 elle est envoyée à Clifton en Angleterre après sa mission à la clinique de Lanroze à Brest où elle a passé son diplôme d’infirmière. elle rejoindra Londres en 1978, puis Bristol en 1988 et à nouveau Londres en 2010 jusqu’à son élection comme Supérieure Générale en 2011.
Elle témoigne : « Envoyée en mission à Londres puis à Bristol, je rends grâce au Seigneur pour ma vie dans les communautés où j’ai vécu.
Toutes différentes, françaises, anglaises, irlandaises, les sœurs m’ont inculqué le sens de l’accueil chaleureux et simple, la convivialité, l’hospitalité, l’ouverture à toutes personnes amies ou dans le besoin. Elles ne rechignaient jamais devant la tâche : le service des personnes âgées et convalescentes, l’intendance de la maison, l’accueil à la paroisse Notre Dame de France. Leur épanouissement venait du don total de leur vie à Jésus, fortifié par la prière et la vie fraternelle. Etrangères, ensemble nous avons vécu l’inculturation…
La semaine de l’Unité des Eglises était si importante pour elles. Le soir, nous partions prier tour à tour, dans les paroisses orthodoxe, anglicane, protestante. De par notre charisme, nous nous sentions si unies.
En janvier 1983, avec Sœur Dorothy, j’ai reçu mission de m’insérer à l’aumônerie de l’hôpital de Saint Mary’s à Londres, où j’ai eu le bonheur de travailler en équipe « interreligieuse » dont les membres visitaient régulièrement leurs malades. Ils m’ont aidée à découvrir la richesse de la Bible, Parole de Dieu, que nous partagions régulièrement.
Vous devinez ma grande joie attribuée à ma Mission de Supérieure Générale de pouvoir visiter annuellement nos Communautés de Côte d’Ivoire et du Burkina-Faso. Le nombre de Sœurs s’accroît régulièrement. Les œuvres s’y développent. Les fêtes des professions religieuses, des jubilés, créent toujours une ambiance festive et fraternelle. Elles fortifient la relation entre les Sœurs dans les Communautés et suscitent des liens avec la population pour le bonheur des familles. Les sœurs sont bien insérées dans les quartiers.
Pour tant de bienfaits de la part du Seigneur et de tous ceux qui œuvrent avec nous à l’annonce de l’Evangile, je remercie l’Esprit du Père et du Fils pour l’Œuvre qu’il a si bien commencée dans nos vies, vécue dans la joie et la fidélité, au service de l’Eglise et de la Congrégation. »
Septembre 2023
En tant que Première Supérieure Générale Africaine, j’ai un sentiment de reconnaissance et de gratitude envers Dieu pour cette mission à la tête de la Congrégation. Je remercie aussi les Sœurs pour la confiance. Comme nous aimons le dire « Dieu ne choisit pas des capables mais il rend capables ceux qu’Il choisit ». C’est pourquoi chaque jour, je m’en remets à la grâce de Dieu en comptant sur le soutien fraternel de tous ceux qui m’entourent.
Ma préoccupation première est de veiller à l’enracinement profond des sœurs en Christ, celui pour qui nous avons tout quitté. Une cohérence de vie qui pourra donner sens et crédibilité à notre choix.
Nous faisons l’expérience du vieillissement des sœurs en Europe. La Congrégation connaît une relève en Afrique mais qui n’a pas encore pris son envol. Nous sommes invitées à travailler à l’unité et à l’autonomie des communautés. Il nous faut prendre conscience, ensemble, de l’urgence d’annoncer l’Evangile de l’amour et de la miséricorde, de construire le corps Congrégation, de promouvoir la communion et l’unité au sein de nos communautés. C’est en cela que nous pouvons construire l’avenir.
Un autre objectif est de travailler en collaboration avec le Conseil Général et le Conseil Régional en vue de mettre peu à peu en place des organes de régulation et de gestion de nos projets. Nous souhaitons ainsi mettre l’accent sur la formation humaine, spirituelle, professionnelle et permanente des Sœurs. Nous veillerons aussi au développement des œuvres en Afrique, en fidélité à l’Evangile et au charisme légué par nos fondateurs : Mère Sainte Marie et le Cardinal Wiseman
Je m’appelle Sœur Reine Victoria Yameogo, je suis dans ma sixième année de vie religieuse.
J’ai fait la connaissance des sœurs de Jésus au Temple lorsque j’étais en classe de première, lors d’un week-end des vocations. Parmi les congrégations masculines et féminines qui se sont présentées à nous ce jour-là, les sœurs de Jésus au temple avaient une particularité qui me faisait déjà rêver. Elles étaient simples, souriantes disponibles… je me suis dit que c’est ainsi que j’aimerais servir le Christ et mes frères et sœurs, dans la simplicité la joie la disponibilité… c’est ce que j’essaie de faire depuis mes premiers pas dans la congrégation et je continue de les manifester dans le milieu estudiantin dans lequel je suis actuellement. Beaucoup en me voyant me demandent s’il m’arrive d’être triste un seul instant ? Comment fais-tu pour être toujours joyeuse ? As-tu des problèmes comme nous ? Je réponds toujours par le sourire.
Ce qui entretient et alimente ma vocation, mon engagement, c’est la vie de prière. Quelles que soient mes occupations je trouve toujours un peu de temps pour me ressourcer en Dieu pour mieux continuer ma marche à sa suite. Les temps d’adoration sont aussi d’une importance capitale pour moi car ils me permettent de vivre un cœur à cœur avec mon Seigneur. Je suis épanouie et heureuse de suivre et servir le Christ dans cette congrégation. N’hésitez pas à faire comme moi : avec le Christ on gagne ou on gagne, « on tape jamais poteau ». La vocation est toujours un mystère, Dieu seul en connaît les tenants et les aboutissants. Comme Jérémie, au début de toute vocation il y a un appât. Il affirme: « tu m’as séduit Seigneur et je me suis laissé séduire ; tu as été le plus fort ». En effet, ma vocation a été comme celle de Jérémie. Le Seigneur m’a attirée par le sourire des sœurs et leur joie de vivre et j’ai répondu favorablement à cet appel.